la mobilité sociale

Société

2022

Nous expliquons ce qu'est la mobilité sociale, ses types, ses causes et sa relation avec la pauvreté. Aussi, comment se passe la mobilité sociale au Mexique.

La mobilité sociale est la possibilité d'appartenir à une classe différente de celle d'origine.

Qu'est-ce que la mobilité sociale ?

La mobilité sociale est un concept dérivé de la sociologie, qui désigne le déplacements menées par des individus ou des noyaux familiaux d'un société, au sein d'un certain spectre socio-économique. C'est-à-dire qu'il fait référence à la perméabilité du classes sociales, ce qui permet l'incorporation de nouveaux individus à la hausse.

Ce concept existe dans le cadre d'une société de classes ou d'une société stratifiée. Elle est étroitement liée à l'idée de méritocratie : que les individus puissent s'élever socialement s'ils font suffisamment d'efforts.

Ainsi, dans une société idéale, personnes qui font le plus d'efforts seraient capables de s'élever socialement, améliorant leur qualité de vie et avoir accès à de nouvelles opportunités.

Au contraire, dans une société sans mobilité sociale, les classes ou les couches sociales restent fixes, immobiles, sans que les individus aient l'espoir de s'élever. Cela implique que ceux qui sont nés dans une couche favorisée peuvent ne pas mériter leurs privilèges et que ceux qui sont moins favorisés ne méritent pas non plus leur manque d'opportunités.

Dans ces cas, on parle de sociétés de castes, comme ce fut le cas dans le L'Europe  du Moyen Âge, où l'origine des individus déterminait leur place définitive dans la société.

Importance de la mobilité sociale

La mobilité sociale est activement recherchée par les sociétés contemporaines à travers différentes modalités, car elle est le gage d'une société plus équitable et moins inégalitaire.

La possibilité de promotion sociale est essentielle pour lutter la pauvreté, puisque le désespoir social, c'est-à-dire la conviction que le système ne permettra jamais à l'individu de développer, pousse le couches défavorisés vers des positions politiques et sociales radicalisées, ou à rechercher des raccourcis économiques illicites qui ne font que compliquer davantage leur trajectoire.

Types de mobilité sociale

Il existe différents types de mobilité sociale, selon les critères retenus pour la classer. Un premier cas distingue :

  • Mobilité horizontale. Il se produit au sein de la même strate. Il se produit lorsqu'un groupe humain quitte un cercle idéologique, ouvrier ou social, sans produire de changement de statut social.
  • Mobilité verticale. Elle implique un abandon de la classe sociale initiale pour en opter pour une nouvelle, soit supérieure (enrichissement) soit inférieure (appauvrissement) dans l'échelle socio-économique.

D'autres classifications de la mobilité sociale concernent :

  • Génération. On parle de mobilité sociale intergénérationnelle lorsqu'il y a déplacement d'une génération à l'autre ; et la mobilité sociale intragénérationnelle, d'autre part, lorsqu'elle s'exerce entre individus d'une même génération.
  • Statistiques. Une distinction est faite entre la mobilité sociale absolue, déterminée par les changements dans la structure des classes sociales ; et la mobilité sociale relative, déterminée par les possibilités d'appartenance à l'une ou l'autre strate sociale d'individus d'origines sociales différentes, de manière comparative.

Causes de la mobilité sociale

Une éducation de qualité peut faciliter la mobilité sociale accompagnée d'autres facteurs.

Les principales causes de mobilité sociale sont liées à :

  • Investissement dans éducation. Étant donné que les personnes ayant un niveau d'éducation plus élevé peuvent aspirer à de meilleurs emplois, elles peuvent renouveler leur connaissance plus facilement et ont donc de meilleures chances de s'adapter à de nouveaux environnements.
  • Changement technologique. Il crée de nouveaux emplois avec de nouvelles exigences qualifiées, tout en détruisant ou en rendant obsolètes d'autres emplois traditionnels.
  • Parentalité planifiée. Depuis le des familles trop nombreuses, notamment les familles monoparentales, sont beaucoup moins susceptibles d'être promues que les familles dont le nombre est plus gérable. D'autre part, la grossesse des adolescentes tend à tronquer les possibilités d'études et de préparation des individus, les insérant prématurément sur le marché du travail.
  • La migration. Depuis le personnes Ceux qui changent de pays doivent généralement repartir de zéro, mais ils laissent également des espaces qui peuvent être occupés par d'autres individus dans la société d'origine.
  • La lutte contre la résistance culturelle. Depuis certains discours religieux, fondamentaliste ou traditionnel elles peuvent entraver la mobilité sociale, notamment en ce qui concerne la place des femmes dans la société.

Mobilité sociale et pauvreté

La mobilité sociale est l'un des facteurs liés à la pauvreté, dans le sens où les sociétés à faible mobilité sociale sont celles où les taux de pauvreté sont les plus élevés. Les couches les plus basses de la société, incapables d'avancer, se multiplient, victimes d'une spirale d'appauvrissement et de manque d'opportunités.

Evidemment, la mobilité sociale permet aussi l'appauvrissement des classes moyennes ou supérieures, mais en dehors des scénarios catastrophiques, de tels déplacements ont tendance à être moins fréquents et souvent réversibles.

Par ailleurs, la mobilité sociale est également liée à inégalité, puisque les sociétés les plus égalitaires sont celles dans lesquelles il y a une mobilité de classe et tend vers une classe moyenne nombreuse. En revanche, les sociétés stratifiées de manière rigide ont tendance à être brutalement inégales, avec des distances énormes et insurmontables entre une classe et l'autre.

Mobilité sociale au Mexique

Selon le rapport 2019 sur la mobilité sociale au Mexique du Centro de Estudios Espinosa Yglesias (CEEY), dans ce pays sur 100 personnes nées dans les couches les plus pauvres de l'échelle, 49 y restent toute leur vie, et sur les 51 restantes qui parviennent à s'élever, 25 ne dépassent jamais le seuil de pauvreté minimum.

Tout cela indique que la mobilité sociale au Mexique est faible, puisque pour 100 Mexicains nés pauvres, 74 ne pourront jamais cesser d'être pauvres. D'un autre côté, sur 100 personnes au Mexique qui sont nées dans un foyer privilégié, 57 restent dans cette même strate tout au long de leur vie.

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